🏃🏻♂️ Triathlon | Voici le récit de Franck Mulet, membre de la section "triathlon" qui a participé, le 15 décembre aux Championnats du Monde d'Half-Ironman en Nouvelle-Zélande.
"5h15 le réveil sonne,
J’ai bien dormi,
Petit dej et derniers préparatifs,
Je suis calme et relâché.
C’est parti pour le parc à vélo gonfler et installer nos équipements.
En arrivant au vélo Charles remarque qu’il a oublié ses bidons, coup de stress pour lui.
Je me dirige vers la ligne de départ seul, nous ne nous reverrons pas avant l’arrivée.
Les pros partant à 7h, moi à 7h37 dans mon groupe d’âge 35/39, bonnets vert foncé.
C’est un rolling start, du coup pas de départ tendu et de coup dans l’eau.
Je ne suis pas stressé, plutôt serein.
Spectacle maori, haka et hymne ouvre le bal.
Il y a déjà bcp de monde et l’ambiance monte!
(Charles, un an plus tôt, m’a compté son histoire de sa qualif et de la finale à Lathi en Suède en 2023.
Ayant un niveau similaire, l’idée a germée dans mon esprit petit à petit, jusqu’à éclore et planifier l’objectif d’une qualification à Nice le 16 juin dernier.
Objectif validée, non sans mal, après 2 mois de pause la préparation sérieuse a reprit)
Le départ est donné, je m’élance dans une eau cristalline, à 20 degrés.
Je pose ma nage, utilise uniquement le haut du corps pour préserver les jambes qui vont avoir du travail par la suite.
Je suis à l’aise, j’aime cela, trace mon orientation afin de ne pas perdre de temps et de ne pas être gêné par les personnes que je double.
Je sors de ces 1900m de natation en un peux moins de 29mins.
Je suis super content, j’ai bien nagé, première étape validée!
T1 faite sans encombres, malgré sa longueur entre la sortie de l’eau et le parc à vélo. Sa montée et son passage au dessus de la route par une passerelle.
C’est parti pour les 90kms de vélo.
Les 6 premiers kms montent (ont les a repérés quelques jours plus tôt), on gère le départ ou c’est toujours difficile de se mettre dans le rythme.
Km 2 en voulant boire, je perds un bidon, étant lancé et ayant du monde autour de moi je ne m’arrête pas (les aléas commencent).
Un peu de plat, puis c’est de nouveau vallonné jusqu’au km 20, ou nous partons sur un faux plat descendant pdt 20kms.
Je gère, ne me mets pas dans le rouge, je sais qu’il reste du chemin.
De 40 à 70kms, je gère ma course, récupère un bidons, m’alimente, m’hydrate, je remarque également que j’ai perdu ma bombe anti crevaison attaché sous la selle.
Il faut savoir que les routes en NZ sont très granuleuse, cela vibre vraiment bcp par endroit, il faut bien tenir sont guidon!
Je croise les doigts pour ne pas en avoir besoin.
Km 70, dernier ravito, je jette un bidon pour en récupérer un autre, jette mes déchets.
M’alimente et en voulant jeter mon dernier déchets je me déséquilibre et fait un vol plané.
(En NZ nous roulons à gauche, il faut donc récupérer les ravitaillements de la main gauche, étant droitier, j’ai jeter avec ma main droite sur la gauche de la route, erreur fatale qui me fera chuter).
Je roule à environ 35km/h, je chute donc lourdement, dans l’élan je me relève et vais vers la camionnette marquant la fin du ravitaillement.
À ce moment là je ne sais pas comment je vais, quel sont les dégâts.
Il me faudra plusieurs minutes pour reprendre mes esprits.
Entre temps j’ai donné mon numéro de dossard pour faire venir l’ambulance.
En attentant je me check, j’ai mal sur tout le côté gauche, la malléole, la cuisse, l’épaule, tout le dos et j’ai deux doigts en sang.
En plus de cela j’ai du taper fortement la tête, je me suis vu tomber mais au moment du choc le cerveau se protège.
Je suis endolori, je demander qu’on me soigne les doigts, je m’hydrate et fais un Check du vélo, ras ou presque mais il roule.
Je souhaite repartir et ne pas perdre trop de temps. J’estime à environ 5 mins le temps perdu, il faudra analyser réellement pour savoir combien de temps j’ai perdu.
Il reste 20kms, nous les avions aussi repérés, 12kms de faux plat montant avant d’arriver à T2.
Je ne pense pas perdre bcp de temps sur cette partie même si j’ai mal au coude reposant sur les prolongateurs et que je suis un peu sonné.
J’essaye de reprendre mes esprit avant le cap, faire le point de mon état, il n’est pas question d’être aller au championnats du monde pour abandonner.
La fin du vélo se passe bien.
Plutôt satisfait de la partie bike malgré la chute, j’ai plutôt géré dans le but initial de courir à une allure soutenue que j’ai travaillée à l’entraînement avec le coéquipier de choc Benoit Perruche
Par contre, contrairement à la natation ou j’ai plus doublé, là je voit passer des avions dans tous les sens, on fait pas le même sport !
J’attends le T2 pour voir comment le corps va répondre physiquement et surtout après la chute.
T2 comme les pros, tu descends du vélo et on te le prend, tu n’as qu’à aller à ton sac!
Dès les premiers mètres je sens que j’ai mal à la cuisse et à la jambe gauche de la cheville à la hanche, cela va être compliqué.
Je pars pour mon semi marathon.
J’ai travaillé pour courir à une allure soutenue tout le long, objectif 4’10/km.
Des les premiers 500m je sais que cela ne va pas être possible, je m’arrête même sur le côté pour relâcher ma jambe.
Je repars, dès que cela tourne, monte ou descend, cela me lance dans toute la jambes.
Je sais maintenant que l’objectif entre 4h30/4h40 ne sera pas réalisable.
Il n’est pas question d’abandonner, je vais courir tout le long, je n m’arrêtant au ravitos pour récupérer et essayer de me relâcher.
Le parcours est beau, oui, mais ce n’est pas du tout plat et il commence à faire chaud!
Concentré j’avance jusqu’à la ligne d’arrivée, cette cap aura été longue!
Je passe la ligne! 5h09. Je suis fier, à la fois content de moi et déçu de ne pas avoir pu m’exprimer totalement.
L’estimation de temps n’est pas validée mais l’objectif été de se qualifier pour aller participer aux Championnats du Monde d’Ironman 70.3 2024 à Taupō en Nouvelle Zélande et d’en profiter pour partir en voyage à l’autre bout du monde malgré tout ce qui se passe en France pour moi en ce moment.
Les bénévoles nous remettent notre médaille, elle est grosse et bien lourde! Je suis ému !
Il y a un bénévole par athlète qui nous couvre d’une serviette, nous donne une bouteille d’eau, va nous chercher un tee shirt et nous accompagne j’usqua là photo officiel Finisher!
Je retrouverai mes collègues de l’aviron et du bo au ravito pour débrider nos exploits !
Félicitation à Grégoire qui en a bavé aussi sur la fin du vélo et sur la cap, à Charles et Florent du bo pour leurs belles perfs.
À ceux qui de prêt ou de loin on contribuer à ce projet, plus qui ne le croient !
Les copains de Aviron Bayonnais Triathlon
Aviron Bayonnaispour sont aide et son soutient,
À nos partenaires sans qui nous n’aurions pas pu aller visiter les kiwis,
Labastere, Mendi Sports, Culture Velo Anglet, Chunky Architecture
Spiruline de campagne - Ferme Marquenry, Xavier Bourlon, daphne osteo.
La famille , l’autre famille qu’on choisit,
Ceux qui entre dans notre vie et ceux qui y seront tjrs présent malgré les événements de la vie.
Merci à ce sport si exigeant qui nous fait vivre de si belles motions! Quoi de plus fort que le sport pour cela !
« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »"
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