La section Judo/kendo de l’Aviron Bayonnais propose depuis 2015 une activité kendo. Plus qu’un sport, cette pratique millénaire basée sur le maniement du sabre japonais, le katana, offre au kenshi (pratiquant) la possibilité de réunir au sein d’une même activité un ensemble de bienfaits pour le corps et l’esprit.
LES ORIGINES AU JAPON
L’histoire du katana remonte aux temps où les japonais modifièrent les épées venues de Chine pour les adapter à leurs méthodes de combat et leur morphologie (au XIe siècle). On retrouve sa forme singulière, légèrement courbée, dans d’autres civilisations qui affectionnent les cavaliers (sabres du moyen orient ou sabres de cavalerie moderne). Cependant, le katana se manipule à une main à cheval et à deux mains au sol. Le passé militaire prépondérant au Japon et la recherche permanente de la perfection liée au caractère nippon ont permis au kenjustsu (escrime traditionnelle originelle) d’atteindre un niveau d’efficacité redoutable. Au cours des siècles suivants, l’étude des techniques s’imprègne des religions de l’archipel (bouddhisme zen, shinto). La dimension spirituelle fait alors totalement partie de la pratique. De nombreuses écoles (ryuha) fleurissent à travers le pays et les maîtres (sensei) rivalisent d’inventivité pour perfectionner les techniques.
Entre 1895 et 1912 le kenjutsu est « synthétisé » et codifié pour devenir le kendo moderne. Le kendo va intégrer la société japonaise du programme scolaire et universitaire jusqu’au sein des corps de police à travers tout le pays. En 1970 la Fédération Internationale de Kendo (FIK) est crée, elle est le référent de la discipline et le garant des traditions. Elle représente aujourd’hui 23 millions de licenciés au Japon.
À LA FOIS SPORT ET ART MARTIAL
Le kendo se pratique avec le corps et l’esprit en constant apprentissage. L’exercice physique et mental est la continuité des préceptes mis en place par les grands sensei. Pour résumer sommairement : « rester en vie coûte que coûte». Selon la FIK, il s’agit « d’améliorer son caractère et sa personnalité via l’étude du maniement du katana ».
Les katas et le kihon sont les bases de la discipline. Ils sont mis en pratique par chaque kenshi avec différents niveaux d’exigences en fonction de ses capacités et de son niveau dans la pratique. Par l’enchaînement et la répétition de mouvements précis et la relation à l’ « autre » (ai te : le partenaire de travail), le kenshi développe ses capacités physiques et mentales. Elles seront un outil précieux lors de la phase des shiai.
Le kendo est aussi un sport de combat par opposition, le duel (Shiai) qui dure entre 3 et 5 minutes se déroule sur un shiaijo (carré de 9m ou 11m de coté). Les deux combattants sont équipés d’une armure, le bogu, et d’un sabre en bambou, le shinai. Pour obtenir la victoire le kenshi doit marquer deux points (ippon). Pour valider un ippon, il doit effectuer une coupe (uchi) sur une cible précise (tête « men », poignet « kote », ventre « do », gorge « tsuki »). De nombreux critères (14, c’est le yuko datotsu) sont alors pris en compte par les 3 arbitres (shinpan) : cela s’étend de la recherche de l’opportunité d’attaque, la coupe en elle même avec l’expression de l’énergie (kiai), jusqu’au zanshin qui est la marque de vigilance après la coupe. La complexité de l’évaluation d’un ippon en fait une discipline soumise au jugement objectif des arbitres et à leur œil aiguisé. Bien sûr les techniques d’attaques et de contre-attaque sont effectuées en toute sécurité. Les blessures sont rares et souvent liées à une mauvaise préparation plutôt qu’à un mauvais coup.
Le kendo aux Jeux Olympiques ? Le retrait discret de la discipline aux Jeux Olympique est lié à une volonté des autorités de vouloir conserver une tradition martiale nationale bien ancrée, d’ailleurs l’un des trois objets du trésor impérial japonais est un katana. Enfin, un gros travail est fait sur l’harmonisation des qualités de jugements des arbitres, en effet les critères d’évaluation, bien identifiés, sont soumis à des différences d’interprétation. C’est un d’ailleurs un sujet aux débats « tranchants » !
AUJOURD’HUI EN FRANCE
Pratiqué en France et en Europe depuis la fin années 60 la discipline rejoint la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) en 1973, le Comité National de Kendo (CNK) est à la tête de l’organisation : de lui dépend les passages de grades ainsi que les compétitions nationales. Le kendo en France, c’est 450 clubs et 8000 licenciés. Même si le kendo reste une activité « confidentielle », le récent engouement pour la culture du soleil levant et des mangas représente un atout non négligeable.
Les résultats de l’équipe de France en championnat international sont en relation avec l’engouement pour ce sport et la qualité de l’enseignement dispensé en France. Avec un podium européen plus qu’encourageant depuis la création des championnats d’Europe il y a 30 ans. Dans la catégorie homme : 23 médailles d’or par équipe, 12 en individuel. Le titre doré n’a pas changé de main depuis 2017. Dans la catégorie féminine (créée en 1989) les résultats sont aussi à la hauteur : 5 médailles d’or par équipe et 5 en individuelle. Les performances ne s’arrêtent pas là puisque lors des mondiaux de Milan en 2024 l’équipe de France obtient une magnifique 3e place derrière le Japon et la Corée, maîtres inconditionnés de la discipline.
LE KENDO À L’AVIRON BAYONNAIS
La section judo/kendo dispense depuis 2015, via ses professeurs agréés, les enseignements du kendo en offrant à chacun la possibilité de progresser sur la voie qui lui est propre.
Accessible à partir de 13 ans, les sessions sont adaptées à chaque type de niveau. Les débutants et confirmés pratiquent ensemble permettant une progression rapide pour le néophyte et un renforcement technique et pédagogique pour le confirmé. Le tout dans le partage et la bonne humeur !
La section représente l’Aviron Bayonnais Judo/Kendo sur le circuit compétitif régional et national, la proximité des clubs dans la région permet de tirer le shinai de Pampelune à Bordeaux. Les résultats sont à la hauteur des efforts : 1 à 2 sélections en individuel et équipe pour les CdF de 2016 à 2019, plusieurs podiums en compétitions régionales et interclubs chaque année.
Les stages de perfectionnement et de recrutement sont aussi fréquents et la section y participe pour ramener les enseignements diffusés et permettre aux adhérents de mesurer le résultat de leur travail en club. Déjà composée de plusieurs yudansha (1er Dan et plus), la section à la chance de présenter chaque année des kenshi à l’examen de passage de grade : de futurs 1er Dan prometteurs et sans doute un 3e Dan et même 5e Dan.
Tout aussi présente lors des évènements locaux, la section dynamique s’implique au maximum pour faire connaître le kendo. Elle organise auprès des plus jeunes de la section judo des moments d’échanges dans l’idée de développer un futur créneau afin accueillir de plus jeunes pratiquants. Les sessions seront exclusivement basées sur le développement de la coordination et de reflexes autour de jeux ludiques destinés au jeune public.
Dernier avantage de venir pratiquer, le kenshi s’il le souhaite peut revêtir le hakama et le kendogi (tenue traditionnelle) et parfaire son japonais; un cocktail idéal pour un peu d’exotisme trois fois par semaine.
Les sessions sont ouvertes à tous tout au long de l’année. Les encadrants, Frédéric et Kevin seront ravis de vous accueillir pour vous faire découvrir cette discipline et peut être une vocation qui vous mènera loin sur la voie du sabre.
Section Aviron Bayonnais Judo/Kendo
Pour nous rencontrer :
Lors des manifestations portes ouvertes de l’Aviron Bayonnais ou du forum des associations.
Site web : www.judo-avironbayonnais.jimdofree.com
Facebook : Aviron Bayonnais Judo
Instagram : avironbayonnais.judo
Site officiel : cnkendo-dr.com/kendo/
Directement sur place :
Lundi 19h20h au dojo de la salle Lauga
댓글